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mardi 1 juin 2010

Sida au Tchad : Suivons de près

Photo: BELACD de Pala
(Cet article a paru dans l'édition mai-juin de l'Apostolat International http://www.oblats.qc.ca/apostolat/)


Il y déjà plus d’un an que le CMO et l’Agence canadienne de développement international (ACDI) appuient les efforts du Bureau d’étude et de liaison d’action caritative et de développement (BELACD) de Pala dans la réalisation d’un projet de prévention et de suivi médico-social du VIH-sida. Ce projet de trois ans, d’une envergure importante pour la province tchadienne du Mayo Kebbi, vise ultimement la réduction du taux de prévalence du VIH-sida. C’est à travers une meilleure prise en charge des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), le dépistage volontaire, et l’approvisionnement des antirétroviraux, parmi d’autres aspects tout autant nécessaires à la réussite du projet, que cette diminution de prévalence devient accessible.

Pourquoi traiter s’il n’est pas actuellement possible de guérir?
Il est important de comprendre l’évolution du virus pour y voir le besoin d’un suivi rigoureux et d’un traitement spécifique à la maladie de chaque PVVIH.

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est un rétrovirus qui affaibli le système immunitaire. Le sida, étant l’ensemble de symptômes consécutifs à la destruction du système immunitaire, est le dernier stade de l’infection par le VIH et finit par la mort de la personne infectée, causée par des suites de maladies opportunistes. Une maladie opportuniste est due à des germes (pulmonaires, digestifs, neurologiques, dermatologiques, oculaires, ou autres) habituellement peu agressifs mais qui sont susceptibles de provoquer de graves complications chez une personne ayant un système immunitaire affaibli.



Bien qu’il n’y ait pas à l’heure actuelle de traitement permettant de guérir le VIH-sida, il existe des traitements antirétroviraux (ARV) qui ont pour rôle de bloquer l’évolution du virus dans l’organisme et de maintenir le système de défense de l’organisme. Ainsi, la prise d’ARV retarde la venue du stade « sida » en ralentissant la prolifération du VIH au sein de l'organisme. Il est donc nécessaire de recevoir un traitement à l’aide de bilans sanguins afin de suivre de près l’état du système immunitaire infecté. Puisque le virus mute rapidement, les PVVIH sont généralement traitées par une association d’antirétroviraux qui attaquent le virus simultanément sur plusieurs fronts. Par conséquent, le traitement est adapté à chaque PVVIH, et réajusté régulièrement par un médecin en fonction de l’évolution de l’état du patient.



L’introduction des ARV, en 1996, a transformé le traitement contre le VIH-sida, ayant amélioré et considérablement prolongé la vie de bien des personnes infectées. L’accès aux médicaments dépend non seulement des ressources financières et humaines, mais il dépend aussi du fait que les PVVIH doivent connaître leur statut VIH et l’évolution du virus.



Ceci nous mène inévitablement à reconnaître l’importance du dépistage, un service crucial offert gratuitement au Centre Greth Marty dans le cadre de ce projet au Tchad. Le dépistage est prépondérant dans la lutte contre le VIH-sida. Puisqu’une personne peut être porteuse du virus pendant plusieurs années, sans symptômes, le suivi médical précoce du séropositif permet de retarder l’évolution vers le sida. De plus, relevant la prise de conscience de l’existence du VIH-sida, la connaissance de sa sérologie contribue à la prévention de la transmission du virus et à l’éradication graduelle des mythes et tabous qui entourent le VIH-sida.



En 2001, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté à l’unanimité la Déclaration d’engagement sur le VIH-sida, incluant l’accès équitable aux soins et au traitement en tant que partie essentielle d’une riposte mondiale complète et efficace au VIH-sida. Grâce à l’appui des organisations intergouvernementales et des efforts des organismes de solidarité internationale, grâce aux donateurs et à l’attention portée à ces enjeux, il devient possible d’administrer le traitement contre le VIH, même dans les contextes où les ressources sont plus limitées. Ainsi, au-delà d’accroître la durée et qualité de vie des PVVIH, l’accès au traitement contribue graduellement à mobiliser les communautés dans l’action contre le VIH-sida, à préserver la santé des personnes vulnérables au VIH, et renforcer les efforts de prévention à travers le monde.
Ce projet est réalisé avec l'appui financier du CMO et du gouvernement du Canada agissant par l'entremise de l'Agence canadienne de développement international (ACDI).