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mardi 30 novembre 2010

« DE LA MORT À LA VIE » : TÉMOIGNAGES D’ESPOIR

(Cet article a paru dans l'édition novembre-décembre de l'Apostolat International http://www.oblats.qc.ca/apostolat/)

SIDA AU TCHAD

En 2006, les Nations Unies avaient fixé l’objectif d’un accès universel à la prévention et aux traitements du VIH-sida avant la fin de l’année 2010. Bien que cet objectif ne soit pas encore atteint, surtout dans les pays à faible revenu et en raison de la crise économique de 2008-2009, des progrès majeurs ont été réalisés jusqu’à présent et de millions de vies ont pu être sauvées grâce aux divers programmes à travers le monde.

Au cours de l’année, vous avez été informés de l’avancement du projet de prévention et suivi médicosocial du VIH/sida au Mayo Kebbi. J’ai décrit l’importance du CEDIAM (Centre EVA d‘information et d’accompagnement des malades) de Pala qui loge dans le Centre Greth Marty, et des services qui y sont offerts. J’ai parlé de la campagne d’Éducation à la Vie et à l’Amour (EVA), et de l’amalgame d’actions en place pour atténuer la vulnérabilité des femmes face au VIH/sida. J’espère avoir démontré que ce projet fait partie d’un mouvement mondial de lutte contre le VIH/sida – un mouvement qui progresse.

Grâce à la collaboration spéciale d’Elisabetta Visentin, une laïque missionnaire au service du CEDIAM de Pala, j’ai le privilège de partager avec vous les paroles inspirantes de gens qui dédient leur vie à renverser la tendance au Tchad. Ces 4 personnes parlent d’espoir en la diminution du VIH/sida, des progrès qu’ils constatent et des impacts positifs de leurs efforts communs.

« L'espoir est essentiel pour continuer le travail de lutte contre le VIH/sida. Lorsque j'ai commencé à suivre les malades, il s'agissait d'un accompagnement de la vie à la mort, mais maintenant nous accompagnons les malades de la mort à la vie.
Au début le nombre de décès était très élevé, mais aujourd’hui nous pouvons dire que les cas de mort sont très rares. Tout cela est grâce à la sensibilisation qui est faite à tous les niveaux et qui encourage des changements de comportement chez les gens.
En tant qu'accompagnateurs, nous avons la charge de faire comprendre aux malades la responsabilité qu'ils ont envers les autres pour préserver la vie. »
- L'accompagnateur des malades du CEDIAM de Pala depuis 2002

« Il y a espoir. Tout le pays parle du VIH/sida et les gens commencent à mieux connaitre la maladie et les modes de transmission, ce qui permet un changement de comportement nécessaire pour la diminution de la pandémie.
Notamment, les jeunes sont de plus en plus informés et ils manifestent une attention à leur projet de vie. Dernièrement nous avons pu constater que les jeunes viennent se faire dépister massivement. Nombreux sont ceux qui vérifient leur sérologie avant le mariage. Les adultes sont conscients du danger et ils comprennent l'importance de préserver la vie en faisant attention à la prévention du virus et en venant se faire dépister.
Grâce à la mise en place du programme PTME (prévention de la transmission mère-enfant) les femmes commencent à prendre conscience des risques liés à la transmission du virus de la mère à l’enfant. Elles développent donc des comportements pour préserver la vie de l’enfant. »
- Le Chargé du programme EVA

« J'ai espoir parce que depuis que j'ai découvert ma maladie j'ai toujours lutté pour sensibiliser les gens au dépistage volontaire et aussi pour créer une association qui puisse aider les femmes à lutter contre la maladie et contre la stigmatisation sociale.
Je peux dire que pour ceux qui connaissent déjà leur sérologie, les conditions de vie se sont beaucoup améliorées grâce aux ARV. J'ai l'impression que les malades respectent les règles d'assomption des médicaments et ils adoptent de plus en plus des précautions qui évitent la propagation du virus. Le problème du VIH continue surtout à cause de ceux qui ne connaissent pas la maladie et ses risques, et qui ne veulent pas se faire dépister. C'est pour cela que nous, malades, devons continuer de sensibiliser et encourager les gens à se faire dépister. »
- La Présidente de l’Association des femmes vivant avec le VIH-SIDA de Pala

« Nous avons espoir en la diminution du virus car il y a 10 ans la population connaissait moins la maladie, les voies de transmission du VIH/sida et aussi les moyens de prévention.
Au début les malades restaient cachés à cause de la stigmatisation sociale. Rares étaient ceux qui acceptaient de se faire dépister. Aujourd'hui nous constatons un clair changement de comportement, surtout en ville où il est devenu normal de connaître sa sérologie et de prendre les dispositions nécessaire pour éviter de contaminer les autres et de se soigner. Dans le milieu rural la lutte contre le VIH/sida est un peu plus difficile, mais on espère qu'avec la sensibilisation les mentalités changeront.
Les données statistiques confirment la diminution de la pandémie et nous souhaitons que d'ici quelques années les gens prennent leurs dispositions pour renverser la tendance. »
- Un infirmier du CEDIAM de Pala

En cette fin d’année 2010, je tiens à remercier tous les hommes et femmes qui travaillent pour lutter contre la pandémie, et tous ceux et celles qui ont espoir qu’ensemble nous y arriverons.

Pour en savoir davantage sur les projets du CMO, n’hésitez pas à communiquer avec moi. Joyeux Noël à tous !

Ce projet est réalisé avec l'appui financier du CMO et du gouvernement du Canada agissant par l'entremise de l'Agence canadienne de développement international (ACDI).