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mercredi 1 décembre 2010

Journée mondiale de lutte contre le sida


























À l’échelle mondiale, la lutte contre le VIH/sida a énormément progressé au cours de la dernière décennie. La Journée mondiale du sida est soulignée depuis le 1er décembre 1988, une date choisie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) devant la pandémie du sida qui s’était considérablement aggravée vers la fin des années 80.


Comme l’avait déjà déclaré M. Kofi Annan, Secrétaire général de l’ONU jusqu’en 2006, dans son message officiel pour la Journée mondiale de lutte contre le sida, environ 8 milliards de dollars sont consacrés annuellement à la lutte contre le sida dans les pays en développement. » En 1995, cette somme n’était que 300 millions de dollars. « Nous constatons des progrès dans presque toutes les régions du monde, » déclarait M. Annan le 1er décembre 2005. « Nous voyons clairement qu’il y a une solution au problème du sida. » Malgré d’importants pas vers l’avant, M. Annan constatait que le temps est venu de reconnaître que l’action menée n’est toujours pas suffisante pour réaliser l’objectif du Millénaire, qui est d’avoir stoppé la propagation du VIH/sida d’ici à 2015. M. Annan affirmait que « nous devons absolument, absolument, redoubler d’efforts. Cette mission est l’affaire de chacun d’entre nous. En effet, stopper la propagation du sida n’est pas un objectif du Millénaire pour le développement comme les autres, c’est une condition indispensable pour atteindre la plupart des autres objectifs du Millénaire. » Depuis 2005, avons-nous redoublé d’efforts?


Le CMO, avec la collaboration financière de l’ACDI, réalise un projet de prévention et de suivi médico-social du VIH/sida à Pala, au Tchad. Ce projet, ayant débuté en mars 2009, a pour objectif la mise sur pied d’un centre d’information, de dépistage, et d’accompagnement des malades (le Centre Greth Marty), ainsi qu’un programme d’éducation et de prévention du VIH/sida à travers la formation d’acteurs de la société, d’agents de santé, d’enseignants, et de milliers de jeunes à travers la région. Au cours de la dernière année, le projet a surpassé son objectif (qu’on espérait atteindre d’ici 2011) de 2400 consultations par an au Centre Greth Marty, construit à l’été 2009. La popularité du centre est attribuable au service de dépistage gratuit qui permet l’obtention des résultats le jour même. Du plus, la campagne de prévention et d’Éducation à la Vie et à l’Amour (EVA) est diffusée sur la Radio Terre Nouvelle de Bongor – qui diffuse partout au Mayo Kebbi – ce qui faire connaître le Centre Greth Marty et les services qui y sont offerts.


Selon les résultats diffusés par le Conseil National de Lutte contre le Sida, les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) au Tchad ont de plus en plus accès à une prise en charge adéquate et aux traitements gratuits d’antirétroviraux (ARV). En 2006, seulement une minorité de 9% avait accès aux ARV. En 2009, ce pourcentage a augmenté à 48%, ce qui démontre l’impact positif des actions de sensibilisation et de suivi médical à travers le pays, comme ailleurs dans le monde.


Un accompagnateur des malades du CEDIAM (Centre EVA d’information et d’accompagnement des malades) de Pala depuis plusieurs années affirme que le peuple a espoir que la tendance du VIH/sida sera renversée. « L’espoir est essentiel pour continuer le travail de lutte contre le VIH/sida. Lorsque j’ai commencé à suivre les malades, il s’agissait d’un accompagnement de la vie à la mort, mais maintenant nous accompagnons les malades de la mort à la vie. »


Au Tchad, comme dans plusieurs pays en développement, le VIH/sida est une réalité qui touche plusieurs vies, qui est présente partout. Au Québec cependant, le VIH/sida est connu sous un autre angle et associé principalement aux homosexuels et aux toxicomanes. Le CMO étant situé au cœur du Village gai de Montréal, j’ai facilement eu accès à l’édition Décembre 2010 du magazine Fugues, émanant de la communauté gaie et lesbienne de Montréal, qui offre un dossier spécial sur le VIH/sida. J’ai trouvé très intéressants les articles d’André C. Passiour, qui offraient divers points de vue sur l’épidémie au Québec et en Amérique du Nord. Par exemple, j’ai appris qu’en Amérique du Nord et en Occident, « après un répit, on observe une augmentation des infections dans la population gaie chez les jeunes, mais aussi chez les moins jeunes ». Dans l’article de Passiour, Dr. Réjean Thomas, président de la clinique médicale l’Actuel, affirme que la discrimination envers les homosexuels est problématique. Dans le même article, on apprend que selon les données de l’Actuel des deux dernières années, il y a une baisse du taux d’infection chez les toxicomanes, et une hausse chez les gais de 30 à 34 ans et chez les 45 à 54. « Il faut œuvrer à contrer la discrimination, l’homophobie, la stigmatisation, entre autres, qui empêchent encore des hommes gais d’aller se faire dépister », affirme Dr. Thomas. Le dépistage est crucial à la lutte contre le VIH/sida. Il est estimé qu’au Canada et aux États-Unis, environ 25% des personnes séropositives ne savent même pas qu’ils le sont!


Dans un autre article de Passiour, et toujours dans le dossier VIH/sida de la plus récente édition du magazine Fugues, on constate l’effet problématique de la trithérapie : la banalisation du VIH/sida. Comme l’explique Passiour, le 4e Rapport national sur l’état de santé de la population du Québec mentionne qu’avec la trithérapie (qui offre une meilleure qualité de vie pour les séropositifs), le VIH est presque rendu perçu par certains comme une « maladie chronique ». « On a baissé la garde », écrit Passiour, « il y a eu une banalisation dans la société générale et dans la communauté gaie en particulier ». Dr. André Dontigny, directeur de la Direction du développement des individus et de l’environnement social au ministère de la Santé et des Services sociaux, en témoigne : « Ce fut un gain, on a amélioré la vie des gens, mais cela a entraîné une augmentation des infections ».


Au fil des dernières années, la prévention a été repensée, visant l’empowerment et l’autodétermination à travers de nouveaux outils, tels que le dépistage et le réseautage. Dans un autre article du Fugues, cette fois écrit par Michel Joanny Ffurtin, cette nouvelle approche est mise en valeur. « Les interventions ne sont donc plus informatives ou médicales, mais visent désormais l’amitié et le cadre social, le suivi médical et les conditions psychologiques, les pratiques sexuelles et la capacité de dire non, sa conscience personnelle et la connaissance de son statut sérologique », écrit Ffurtin. Un autre article de Passiour exprime ce point important de promouvoir une conscience personnelle, voir même un respect de soi et des autres. Cette fois-ci, c’est Patrick Berthiaume, sexologue de formation, mais présentement professionnel au ministère de la Santé et des Services sociaux, qui explique l’importance de l’ « amour » dans le discours de prévention du VIH/sida. « Faire l’amour implique d’être plus bienveillant envers soi-même et envers l’autre », explique-t-il. « Aujourd’hui, il y a une grande part d’anonymat dans la sexualité, on ne se sent plus autant responsable envers les autres, et cela influence la façon d’avoir des relations sexuelles. Il faut chercher une manière de valoriser la responsabilité envers soi-même et envers les autres, car, en termes de santé publique, cela influe sur la santé sexuelle ».


Tout ça me ramène à un livre que j’ai lu il y a quelques mois, dans l’intérêt d’approfondir mes connaissances sur la question de prévention du VIH/sida en Afrique. Le livre en question, Affirming Love, Avoiding AIDS : What Africa Can Teach the West, de Matthew Hanley et Jokin de Irala, expose les bienfaits d’une approche de prévention qui va au-delà de la divulgation d’informations ou la distribution de condoms. Le livre promeut une approche holistique axée sur l’autodétermination et l’empowerment, sur la sexualité responsable. C’est dans l’ensemble de ce livre, le projet du CMO au Tchad et les quelques articles du Fugues que je constate ce thème central à la lutte contre le VIH/sida. Au Québec, comme en Afrique, enseigner à « aimer » et à respecter soi-même et les autres est une approche qui a des retombées importantes et efficaces. Que ce soit pour rompre le silence au sujet de l’épidémie, pour contrer l’homophobie qui empêche certains individus de se faire dépister, ou pour promouvoir une meilleure santé sexuelle, cette approche de prévention nous rappelle que même si la trithérapie permet aux séropositifs de mieux vivre (quand cette thérapie est accessible, ce qui n’est pas le cas partout), il ne faut pas banaliser le VIH/sida, ni pour soi-même, ni pour les autres. Beaucoup de travail reste à faire, au niveau local et national comme international, et c’est en restant conscient du devoir de chaque personne de connaître sa sérologie que nous pourrons mieux préserver la vie.

- Catherine Duclos

Pour des ressources gratuites sur le VIH/sida, veuillez visiter le site web du Réseau canadien d’infor-traitements sida, au www.catie.ca.

Depuis printemps 2010, la Clinque médicale du Quartier Latin à Montréal offre aux patients la possibilité de faire le dépistage au VIH avec le « test rapide ». Ce service est offert dans le cade d’un projet pilot de dépistage ITSS / VIH et PPE pour hommes gais et bisexuels en collaboration avec Rézo. La Clinique médicale du Quartier Latin est située au 905, boulevard René-Lévêsque Est.

Le dossier VIH/sida de l’édition Décembre 2010 du magazine Fugues est disponible en version PDF sur le web : http://www.fugues.com/main.cfm?l=fr&p=600&nbClic=1&CFID=38425908&CFTOKEN=84180187

Pour plus d’information sur le projet du CMO au Tchad, visitez http://www.oblats.qc.ca/CMO/dev_projet_tchad.html



mardi 30 novembre 2010

« DE LA MORT À LA VIE » : TÉMOIGNAGES D’ESPOIR

(Cet article a paru dans l'édition novembre-décembre de l'Apostolat International http://www.oblats.qc.ca/apostolat/)

SIDA AU TCHAD

En 2006, les Nations Unies avaient fixé l’objectif d’un accès universel à la prévention et aux traitements du VIH-sida avant la fin de l’année 2010. Bien que cet objectif ne soit pas encore atteint, surtout dans les pays à faible revenu et en raison de la crise économique de 2008-2009, des progrès majeurs ont été réalisés jusqu’à présent et de millions de vies ont pu être sauvées grâce aux divers programmes à travers le monde.

Au cours de l’année, vous avez été informés de l’avancement du projet de prévention et suivi médicosocial du VIH/sida au Mayo Kebbi. J’ai décrit l’importance du CEDIAM (Centre EVA d‘information et d’accompagnement des malades) de Pala qui loge dans le Centre Greth Marty, et des services qui y sont offerts. J’ai parlé de la campagne d’Éducation à la Vie et à l’Amour (EVA), et de l’amalgame d’actions en place pour atténuer la vulnérabilité des femmes face au VIH/sida. J’espère avoir démontré que ce projet fait partie d’un mouvement mondial de lutte contre le VIH/sida – un mouvement qui progresse.

Grâce à la collaboration spéciale d’Elisabetta Visentin, une laïque missionnaire au service du CEDIAM de Pala, j’ai le privilège de partager avec vous les paroles inspirantes de gens qui dédient leur vie à renverser la tendance au Tchad. Ces 4 personnes parlent d’espoir en la diminution du VIH/sida, des progrès qu’ils constatent et des impacts positifs de leurs efforts communs.

« L'espoir est essentiel pour continuer le travail de lutte contre le VIH/sida. Lorsque j'ai commencé à suivre les malades, il s'agissait d'un accompagnement de la vie à la mort, mais maintenant nous accompagnons les malades de la mort à la vie.
Au début le nombre de décès était très élevé, mais aujourd’hui nous pouvons dire que les cas de mort sont très rares. Tout cela est grâce à la sensibilisation qui est faite à tous les niveaux et qui encourage des changements de comportement chez les gens.
En tant qu'accompagnateurs, nous avons la charge de faire comprendre aux malades la responsabilité qu'ils ont envers les autres pour préserver la vie. »
- L'accompagnateur des malades du CEDIAM de Pala depuis 2002

« Il y a espoir. Tout le pays parle du VIH/sida et les gens commencent à mieux connaitre la maladie et les modes de transmission, ce qui permet un changement de comportement nécessaire pour la diminution de la pandémie.
Notamment, les jeunes sont de plus en plus informés et ils manifestent une attention à leur projet de vie. Dernièrement nous avons pu constater que les jeunes viennent se faire dépister massivement. Nombreux sont ceux qui vérifient leur sérologie avant le mariage. Les adultes sont conscients du danger et ils comprennent l'importance de préserver la vie en faisant attention à la prévention du virus et en venant se faire dépister.
Grâce à la mise en place du programme PTME (prévention de la transmission mère-enfant) les femmes commencent à prendre conscience des risques liés à la transmission du virus de la mère à l’enfant. Elles développent donc des comportements pour préserver la vie de l’enfant. »
- Le Chargé du programme EVA

« J'ai espoir parce que depuis que j'ai découvert ma maladie j'ai toujours lutté pour sensibiliser les gens au dépistage volontaire et aussi pour créer une association qui puisse aider les femmes à lutter contre la maladie et contre la stigmatisation sociale.
Je peux dire que pour ceux qui connaissent déjà leur sérologie, les conditions de vie se sont beaucoup améliorées grâce aux ARV. J'ai l'impression que les malades respectent les règles d'assomption des médicaments et ils adoptent de plus en plus des précautions qui évitent la propagation du virus. Le problème du VIH continue surtout à cause de ceux qui ne connaissent pas la maladie et ses risques, et qui ne veulent pas se faire dépister. C'est pour cela que nous, malades, devons continuer de sensibiliser et encourager les gens à se faire dépister. »
- La Présidente de l’Association des femmes vivant avec le VIH-SIDA de Pala

« Nous avons espoir en la diminution du virus car il y a 10 ans la population connaissait moins la maladie, les voies de transmission du VIH/sida et aussi les moyens de prévention.
Au début les malades restaient cachés à cause de la stigmatisation sociale. Rares étaient ceux qui acceptaient de se faire dépister. Aujourd'hui nous constatons un clair changement de comportement, surtout en ville où il est devenu normal de connaître sa sérologie et de prendre les dispositions nécessaire pour éviter de contaminer les autres et de se soigner. Dans le milieu rural la lutte contre le VIH/sida est un peu plus difficile, mais on espère qu'avec la sensibilisation les mentalités changeront.
Les données statistiques confirment la diminution de la pandémie et nous souhaitons que d'ici quelques années les gens prennent leurs dispositions pour renverser la tendance. »
- Un infirmier du CEDIAM de Pala

En cette fin d’année 2010, je tiens à remercier tous les hommes et femmes qui travaillent pour lutter contre la pandémie, et tous ceux et celles qui ont espoir qu’ensemble nous y arriverons.

Pour en savoir davantage sur les projets du CMO, n’hésitez pas à communiquer avec moi. Joyeux Noël à tous !

Ce projet est réalisé avec l'appui financier du CMO et du gouvernement du Canada agissant par l'entremise de l'Agence canadienne de développement international (ACDI).

mardi 21 septembre 2010

Journée internationale de la Paix


En ce 21 septembre, Journée internationale de la Paix 2010, rappelons-nous que la paix est indispensable au développement durable. Les conflits armés sont l’un des principaux obstacles au développement, entraînant des catastrophes d’un point de vue humain, environnemental et économique. La paix implique le respect des droits de l’homme, la non-violence, et le règlement de conflits par le dialogue. L’instauration de la paix est avant tout la lutte contre la pauvreté, le développement humain et la préservation de notre environnement.

En honneur de cette journée qui offre l’espoir en un monde solidaire, voici le message officiel du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon :

« Nous observons aujourd’hui la Journée internationale de la paix, journée consacrée chaque année au cessez-le-feu et à la non-violence. La paix est une denrée précieuse; il faut la nourrir, l’entretenir, la protéger.

C’est pourquoi chaque année, à l’occasion de la Journée internationale de la paix, je sonne la cloche de la Paix au Siège de l’Organisation des Nations Unies. Et c’est pourquoi, chaque jour, je me mets au service de la paix. Je fais office de médiateur entre parties rivales; je tire la sonnette d’alarme quand une menace, visible ou moins visible, se profile à l’horizon. Je me fait l’apôtre de la tolérance, de la justice et des droits de l’homme et je tente de favoriser l’harmonie entre les pays et les peuples.

Cette année, la Journée de la paix est dédiée aux jeunes. L’Année internationale de la jeunesse vient de commencer et le thème choisi, celui du dialogue et de la compréhension mutuelle, représente l’essence même de la paix.

Les jeunes d’aujourd’hui sont à l’aise avec la diversité, se sentent bien dans un monde où tout est connecté. Mais ils sont vulnérables face à l’extrémisme. C’est ce qui m’amène à dire à tous les gouvernements et à tous nos partenaires : faisons-en plus pour les jeunes. Donnons-leur un monde de paix et de tolérance.

C’est aussi ce qui me fait dire à tous les jeunes : joignez-vous à nous. Travaillez avec nous pour la paix. Vous êtes impatients. Vous voyez ce que nous, vos aînés, laissons perdurer année après année : la pauvreté et la faim, l’injustice et l’impunité, la dégradation de l’environnement.

À cinq ans de la date fixée pour la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, je vous demande à tous, que vous soyez jeune ou que vous ne le soyez plus, de nous aider à trouver des solutions mondiales à ces problèmes mondiaux. Faites connaître vos projets et vos idées, soyez créatifs et passionnés. Aidez-nous à faire régner la paix et la prospérité pour tous. »

lundi 2 août 2010

Sida au Tchad : État et évolution visant l’équilibre

Photo: BELACD de Pala
(Cet article a paru dans l'édition mai-juin de l'Apostolat International http://www.oblats.qc.ca/apostolat/)



En 2005, la Banque Mondiale a mené une enquête de séroprévalence au Tchad, révélant un état des lieux non seulement inquiétant, mais déséquilibré entre les hommes et les femmes. La prévalence du VIH dans la population de 15-49 ans était de 3,3% ; plus élevée chez les femmes (4%) que chez les hommes (2,6%). En milieu urbain, la séroprévalence atteignait 8, 0% chez les femmes.

Depuis, aucune autre enquête d’envergure nationale n’a été réalisée afin d’évaluer l’évolution de la séroprévalence dans la population générale. Cependant les récentes estimations du Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS) démontrent une tendance décroissante de l’épidémie. D’ailleurs, les nouvelles infections dans la population générale auraient baissé de 18 000 en 2006 à 15 000 en 2009. Ce progrès témoigne de l’intensification des actions de sensibilisation et de suivi médical à travers l’implication de diverses organisations de la société civile et de la communauté, des gouvernements et des organismes internationaux, soutenu par la décentralisation de la réponse nationale au VIH en cours de mise en œuvre.

L’implantation des centres de Conseil et Dépistage Volontaire (CDV), tel que le Centre Greth Marty construit en 2009 à travers les efforts du BELACD de Pala en collaboration avec le CMO et l’ACDI, est régie par un programme d’action visant à couvrir les besoins de la population dans tout le pays. Le nombre total des CDV fonctionnels a doublé entre 2008 et 2009, passant de 36 en 2008 à 72 en 2009, ce qui correspond à l’évolution encourageante du nombre de personnes conseillées et dépistées, ayant augmenté de 19 432 en 2008 à 62 589 en 2009. D’autre part, l’accès des personnes vivants avec le VIH (PVVIH) à une prise en charge adéquate, accompagnée de traitements gratuits, a vu une croissance considérable depuis quelques années. La couverture financière des centres de prise en charge est passée de 26% en 2007 à 38% en 2008 et 76% en 2009. En quelques années, le nombre des PVVIH actuellement sous ARV a été multiplié par 6, passant de 5 500 en 2006 à 32 288 en 2009 (voir Graphique 1).

Malgré l’évolution positive de certains indicateurs, les femmes demeurent plus touchées par le VIH-sida. Selon les estimations de 2009 du CNLS, 65% des PVVIH âgées de 15 ans et plus sont des femmes. De 2006 à 2009, la proportion des PVVIH femmes est passée de 63% à 65% avec une forte dégradation en 2007 (69%). Les facteurs de vulnérabilités peuvent inclurent la dépendance et la soumission des femmes, la prostitution, le mariage précoce et/ou forcé des filles, la faible protection juridique des femmes, la discrimination, et la disparition de la solidarité.



En réponse à ces indicateurs, le BELACD de Pala s’est fixé des objectifs de prévention et de suivi médico-social visant à rééquilibrer la vulnérabilité éminente des femmes. En visant à dépister, suivre, consulter, et fournir des ARV à plus de femmes que d’hommes (voir Graphique 2), le BELACD vise également la prévention de la transmission mère-enfant (PTME). En 2008, avant le commencement du projet, seulement 29% des femmes enceintes de la région de Pala passait un teste de dépistage afin de pouvoir prévenir la transmission du VIH à leurs enfants. L’objectif du BELACD est de dépister annuellement 80% des femmes enceintes d’ici la fin de 2011, afin que les femmes infectées puissent être suivies adéquatement en PTME. Des progrès dans ce domaine sont déjà en cours dans l’ensemble du pays : le pourcentage de nourrissons nés infectés par le VIH de mères séropositives a diminué de 14,87% en 2008 à 8,53% en 2009, selon les estimations du CNLS.



En allant à l’encontre des désavantages sociaux et en portant attention au désavantage des femmes dans la lutte contre le VIH-sida, le BELACD agit concrètement pour l’égalité entre les sexes, menant à une réduction globale de la séroprévalence dans la population du Tchad.
Si vous désirez plus davantage d’information, n’hésitez pas à communiquer avec moi. Merci de rester à l’écoute !

Ce projet est réalisé avec l'appui financier du CMO et du gouvernement du Canada agissant par l'entremise de l'Agence canadienne de développement international (ACDI).

lundi 12 juillet 2010

L’eau : Source de vie… et conflit


Avant la fin du mois de juillet, l’Assemblée Générale des Nations Unies passera à un vote historique à l’égard d’un projet de résolution déclarant « le droit de la personne à l'eau potable et à l'assainissement. » Ce projet fut présenté par le gouvernement de la Bolivie, et est appuyé par divers autres pays. La résolution en question reflète une réalité qui ne peut être séparée de la politique d’aujourd’hui. Affirmant la sévérité de la situation, Maude Barlow, présidente du Conseil des Canadiens, note que « près de deux milliards de personnes vivent dans des régions du monde qui manquent d'eau et que trois milliards d'êtres humains n'ont pas d'eau courante à un kilomètre de chez eux. »

Pourtant, le gouvernement Harper n’appuie pas la résolution, et ferait même des efforts pour convaincre d’autres pays de s’y opposer également. Une enquête du Groupe de recherche Environics en 2008 a constaté que 88 % des Canadiens veulent que le gouvernement fédéral reconnaisse que l’eau potable est un droit fondamental de la personne. Cependant, tel que l’explique Meera Karunananthan, chargée de la campagne nationale de l’eau au Conseil des Canadiens, « Le gouvernement Harper a constamment mis des bâtons dans les roues du progrès du droit à l’eau à l'ONU. »

La Déclaration universelle des droits de l’homme fut créée en 1948, et c’est la première fois que l’Assemblée Générale doit traiter directement cette question. Maude Barlow, présidente du Conseil des Canadiens, explique qu’en 2010, « il n’est pas exagéré de dire que le manque d’accès à l’eau propre est la plus grande violation des droits de la personne dans le monde… Les Canadiens doivent réaliser que le gouvernement Harper est l’un des principaux obstacles à la reconnaissance internationale du droit à l’eau. »

Puisque la majorité des Canadiens soutient le droit à l’eau, quelle est l’implication de la position que prend le gouvernement Harper face à cette résolution? Pour plus d’information sur ce sujet ou pour lire la lettre de Maude Barlow envoyée le 8 juillet à tous les ambassadeurs à l’ONU et aux missions permanentes, réclamant une l’adoption rapide de la résolution, visitez le http://www.canadians.org/

mardi 1 juin 2010

Sida au Tchad : Suivons de près

Photo: BELACD de Pala
(Cet article a paru dans l'édition mai-juin de l'Apostolat International http://www.oblats.qc.ca/apostolat/)


Il y déjà plus d’un an que le CMO et l’Agence canadienne de développement international (ACDI) appuient les efforts du Bureau d’étude et de liaison d’action caritative et de développement (BELACD) de Pala dans la réalisation d’un projet de prévention et de suivi médico-social du VIH-sida. Ce projet de trois ans, d’une envergure importante pour la province tchadienne du Mayo Kebbi, vise ultimement la réduction du taux de prévalence du VIH-sida. C’est à travers une meilleure prise en charge des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), le dépistage volontaire, et l’approvisionnement des antirétroviraux, parmi d’autres aspects tout autant nécessaires à la réussite du projet, que cette diminution de prévalence devient accessible.

Pourquoi traiter s’il n’est pas actuellement possible de guérir?
Il est important de comprendre l’évolution du virus pour y voir le besoin d’un suivi rigoureux et d’un traitement spécifique à la maladie de chaque PVVIH.

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est un rétrovirus qui affaibli le système immunitaire. Le sida, étant l’ensemble de symptômes consécutifs à la destruction du système immunitaire, est le dernier stade de l’infection par le VIH et finit par la mort de la personne infectée, causée par des suites de maladies opportunistes. Une maladie opportuniste est due à des germes (pulmonaires, digestifs, neurologiques, dermatologiques, oculaires, ou autres) habituellement peu agressifs mais qui sont susceptibles de provoquer de graves complications chez une personne ayant un système immunitaire affaibli.



Bien qu’il n’y ait pas à l’heure actuelle de traitement permettant de guérir le VIH-sida, il existe des traitements antirétroviraux (ARV) qui ont pour rôle de bloquer l’évolution du virus dans l’organisme et de maintenir le système de défense de l’organisme. Ainsi, la prise d’ARV retarde la venue du stade « sida » en ralentissant la prolifération du VIH au sein de l'organisme. Il est donc nécessaire de recevoir un traitement à l’aide de bilans sanguins afin de suivre de près l’état du système immunitaire infecté. Puisque le virus mute rapidement, les PVVIH sont généralement traitées par une association d’antirétroviraux qui attaquent le virus simultanément sur plusieurs fronts. Par conséquent, le traitement est adapté à chaque PVVIH, et réajusté régulièrement par un médecin en fonction de l’évolution de l’état du patient.



L’introduction des ARV, en 1996, a transformé le traitement contre le VIH-sida, ayant amélioré et considérablement prolongé la vie de bien des personnes infectées. L’accès aux médicaments dépend non seulement des ressources financières et humaines, mais il dépend aussi du fait que les PVVIH doivent connaître leur statut VIH et l’évolution du virus.



Ceci nous mène inévitablement à reconnaître l’importance du dépistage, un service crucial offert gratuitement au Centre Greth Marty dans le cadre de ce projet au Tchad. Le dépistage est prépondérant dans la lutte contre le VIH-sida. Puisqu’une personne peut être porteuse du virus pendant plusieurs années, sans symptômes, le suivi médical précoce du séropositif permet de retarder l’évolution vers le sida. De plus, relevant la prise de conscience de l’existence du VIH-sida, la connaissance de sa sérologie contribue à la prévention de la transmission du virus et à l’éradication graduelle des mythes et tabous qui entourent le VIH-sida.



En 2001, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté à l’unanimité la Déclaration d’engagement sur le VIH-sida, incluant l’accès équitable aux soins et au traitement en tant que partie essentielle d’une riposte mondiale complète et efficace au VIH-sida. Grâce à l’appui des organisations intergouvernementales et des efforts des organismes de solidarité internationale, grâce aux donateurs et à l’attention portée à ces enjeux, il devient possible d’administrer le traitement contre le VIH, même dans les contextes où les ressources sont plus limitées. Ainsi, au-delà d’accroître la durée et qualité de vie des PVVIH, l’accès au traitement contribue graduellement à mobiliser les communautés dans l’action contre le VIH-sida, à préserver la santé des personnes vulnérables au VIH, et renforcer les efforts de prévention à travers le monde.
Ce projet est réalisé avec l'appui financier du CMO et du gouvernement du Canada agissant par l'entremise de l'Agence canadienne de développement international (ACDI).

jeudi 15 avril 2010

Sida au Tchad: Rompre le silence


(Cet article a paru dans l'édition mars-avril de l'Apostolat International http://www.oblats.qc.ca/apostolat/)


Lorsqu’il s’agit d’inverser la tendance du VIH-sida, il est important de vaincre le tabou qui ancre cette pandémie dans un silence dangereux. Toute sensibilisation est un dialogue, et c’est en entrant dans cet échange que nait une conscientisation indispensable au changement.

Dans son objectif de réduire la propagation du VIH-sida au Tchad, le BELACD a mis sur pied un programme de prévention auprès des jeunes et adolescent de Pala et de la région du Mayo Kebbi. Éduquer la jeunesse sur le VIH/sida est à la fois un besoin et un droit. Tel que le stipule l’Article 24 de la Convention relative aux droits de l’enfant, un traité international rédigé sous l’égide de l’ONU en 1989, les 192 états indépendants qui font partie de cet accord, dont le Tchad, doivent reconnaître le droit de l’enfant de « jouir du meilleur état de santé possible. » Ceci implique distinctement le développement adéquat des soins de santé préventifs, de l’éducation et des services en matière de planification familiale. Également reconnu dans cette convention est le droit fondamental à l’éducation dans tous les domaines.

Les problèmes de sexualité et reproduction responsable se posent aujourd’hui avec acuité au sein de la jeunesse tchadienne. Plusieurs facteurs freinent le renforcement de la sensibilisation et l’adoption de comportements à moindres risques : l’insuffisance des connaissances, la propagation de fausses rumeurs, les mythes, la réticence de certains parents d’aborder et discuter des questions liées à la sexualité avec leurs enfants, et le tabou qui entoure ce sujet. En outre la survivance de certaines traditions et pratiques socioculturelles continue d’hypothéquer la santé et le bien-être des populations et singulièrement ceux des femmes et des jeunes filles. Ainsi, les statiques nous révèlent que plus de la moitié des nouvelles infections dues au VIH dans le monde touchent les jeunes, qui au Tchad constituent un poids démographique important, soit plus de 60% de la population.

Le programme de l’Éducation à la vie et à l’amour (EVA) est un élément essentiel du projet au Tchad, lequel serait anodin sans cet aspect de prévention qui a été conçu afin de sensibiliser, responsabiliser, et éduquer la population. Étant ainsi un élément clé de ce projet de prévention et suivi médico-social du VIH-sida, le CEDIAM (Centre EVA d’information et d’accompagnement des malades) logera dans le Centre Greth Marty. Procurant une viabilité et continuité aux efforts du projet, le programme EVA a pour objectifs de permettre aux jeunes de Pala d’acquérir des connaissances sur la santé sexuelle et reproductive.

EVA est centré sur la personne, qui se caractérise pas trois éléments fonctionnant ensemble: le corps, la tête, et le cœur. Ainsi, EVA a pour objets d’apprendre à se comporter comme des personnes qui usent de leur intelligence, leur capacité de décider, de leurs cinq sens physiques, de l’écoute aux besoins et limites de leur corps, de leurs sentiments et affections, etc. Dans le cadre du programme, l’éducation évoque l’accompagnement de l’individu dans sa croissance jusqu’à l’épanouissement. Aimer commence avec soi, et vivre comprend trois réalités : être libre, être responsable, et être heureux.

Jusqu’à présent, 70 enseignants, près de 40 leaders de communautés et agents de santé, ainsi que plus de 100 leaders de la jeunesse ont été formés au programme EVA. D’ici 2012, près de 14,000 jeunes auront reçu la formation EVA par l’entremise de ces porte-paroles récemment formés. Afin d’accroître la responsabilisation et l’engagement des femmes dans la vie de la communauté, des sessions d’information au programme on été conçues et réalisées spécifiquement pour des groupes de jeunes filles. Âgées de 12 à 19 ans, elles ont participé à des séances et discussions sur les thèmes de la psychologie des adolescents, la puberté, les infections sexuellement transmissibles (IST) et le VIH-sida, la planification familiale, les conséquences d’une grossesse à l’adolescence, l’avortement, la parenté responsable, le statut de l’homme et de la femme, etc.

Afin d’avoir un impact significatif partout au Mayo Kebbi, Radio Terre Nouvelle de Bongor diffusera plusieurs chroniques et discussions sur EVA à travers toute cette région. Ainsi, le maximum de la population cible aura accès aux informations vitales au renforcement d’une sexualité responsable et aux enjeux de la transmission du VIH-sida. Grâce à l’expansion de la visibilité des enjeux et à l’ouverture aux discussions, la population du Mayo Kebbi reconnaitra la valeur du Centre Greth Marty et sera portée à l’utilisation des services qui y sont offerts, tel que le dépistage volontaire, le suivi médical, les consultations prénatales, et la médication préventive de la transmission mère-enfant.

Enfin, il ne s’agit point de sanctionner ou d’interdire, mais plutôt d’informer, de rendre les outils et les connaissances disponibles à la population afin d’accroître la responsabilisation. Pour une approche préventive durable, les tabous doivent être disloqués afin que chaque individu ait le pouvoir de prendre des décisions informées et être conscient des conséquences, qu’elles soient positives ou négatives, de ses choix. C’est à travers cette approche éducative et préventive, une source d’espoir pour les générations futures, que la population tchadienne arrivera à prendre contrôle de l’état de santé de la région et à renverser la tendance du VIH-sida.
Ce projet est réalisé avec l'appui financier du CMO et du gouvernement du Canada agissant par l'entremise de l'Agence canadienne de développement international (ACDI).

Sida au Tchad: Un environnement sain pour un futur en santé


(Cet article a paru dans l'édition janvier-février de l'Apostolat International http://www.oblats.qc.ca/apostolat/)


Le développement durable, concept central des Objectifs du millénaire établis par les États membres de l’ONU, il y a presque 10 ans, rassemble l’avancement social, économique, et écologique. Comme le reconnaît et le priorise l’ACDI, le développement durable et la réduction de la pauvreté dans les pays en développement sont intimement liés à la durabilité de l'environnement.

« Nous n’héritons pas la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants » a dit Antoine de St Éxupéry, ce raisonnement ayant une importante résonance contemporaine. Il est donc important pour le CMO d’œuvrer de façon responsable en étudiant la portée de toutes ses actions afin d’assurer le bien commun par le développement durable. Bien que le projet du Bureau d’étude et de liaison d’action caritative et de développement (BELACD) de Pala pour inverser la progression du VIH/sida au Tchad soit une initiative prioritairement de prévention et de suivi médico-social, il comprend toutefois un volet environnemental qui a pour objectif de prévenir tout effet néfaste sur l’environnement que pourrait engendrer le projet.

Suite à une évaluation environnementale réalisée avant le début du projet par un technicien du service d’hygiène et d’assainissement de Pala, des mesures d’atténuation ont été identifiées et seront mises en œuvre tout au long du projet et une fois la construction du Centre Greth Marty complétée. C’est dans ce Centre qu’aura lieu les consultations prénatales, le counseling, le dépistage volontaire, la médication préventive de la transmission mère-enfant, la planification familiale, et le soin des maladies opportunistes liées au VIH/sida.

Étant situé sur un terrain semi-boisé à quelques centaines de mètre d’une rivière intermittente, le premier enjeu environnemental du Centre Greth Marty comprend le traitement des eaux usées pour la préservation de la rivière, ainsi que le maintien du couvert semi-boisé pendant et après la construction. Dans le budget de construction du Centre, une somme a donc été prévue pour l’achat et l’installation d’une fosse septique disposant d’un champ d’épuration. La fosse sceptique communique avec un puisard, entre lesquels se trouve un filtre de charbon actif pour le traitement de l’eau. Pour sa part, le couvert semi-boisé procure une source important d’ombre, retient la terre, et régule les eaux. Bien qu’il ait été nécessaire de couper quelques arbres lors de la construction du Centre, la plantation de nouveaux arbres fait partie des activités du projet.

Pour que le Centre Greth Marty opère sans causer de risque environnemental, un système écologique durable de gestion des déchets biomédicaux a été conçu puisque que la région de Pala n’est dotée d’aucun système de collecte de déchets. Les déchets biomédicaux liquides, bien qu’ils ne soient pas abondants, seront envoyés dans la fosse sceptique pour y être filtrés. Quant aux déchets biomédicaux solides, soit les médicaments périmés, les pansements, les seringues, les aiguilles, et le matériel de laboratoire usagé, un incinérateur construit de façon artisanale permettra d’atteindre des températures assez élevées pour incinérer les déchets sans dégager aucune fumée toxique dans l’environnement. Cette technique d’incinération a déjà été appliquée avec succès dans le cadre d’un programme de vaccination contre la rougeole dans certains centres de santé au Bénin, Togo, et Burkina Faso. Pour assurer le tri adéquat, la désinfection, collecte, stockage et incinération des déchets, le personnel médical et paramédical sera formé à la gestion des déchets biomédicaux. À son tour, la population de Pala en général sera sensibilisée aux dangers liés à la mauvaise gestion des déchets, le tout contribuant au bien-être de la population tchadienne.

Grâce aux activités mises en place pour la diminution des enjeux environnementaux, le Ministère de l’intérieur et de la sécurité dans le Commune de Pala a attesté que la construction du Centre Greth Marty et les activités qui y seront liées ne comportent pas de risque pour l’environnement. Une telle gestion de l’environnement assurera un développement durable du projet de prévention et suivi médico-social du VIH/sida, dans lequel pourra croître l’amélioration de l’état général de santé de la population de la région de Mayo Kebbi.


Catherine Duclos

Agente de projets

mercredi 31 mars 2010

Projet du CMO au Madagascar

Dès mon arrivée au Centre Missionnaire Oblat ce janvier dernier, j’ai pu constater à quel point le travail des missionnaires Oblats a une portée importante. Puisqu’ils sont présents au cœur des communautés à travers 5 continents, ils sont une source essentielle d’espoir et d’appui pour les gens en besoin. Le CMO soutien ces efforts and apportant une aide financière aux projets des communautés, touchant plusieurs secteurs d’intervention tels que l’éducation, la santé, le développement socioéconomique, la nutrition, l’environnement, l’assistance humanitaire, ainsi que la gouvernance et les droits humains.

J’ai récemment reçu une enveloppe du Madagascar contenant les photos d’un de ces projets appuyé par le CMO, avec la collaboration financière de l’Association missionnaire de Marie Immaculée (AMMI). S’étant déroulé au cours des cinq derniers mois, le projet est venu en aide aux gens à risque ou victimes d’une grave maladie infectieuse qui entraine près de trois millions de décès par année à travers le monde, soit environ un mort toutes les trente secondes. Le paludisme, aussi appelé malaria, est un parasite transmis par le sang principalement lors de la piqûre d’une femelle moustique. Ce parasite attaque et détruit les globules rouges, ce qui entraine une anémie, ainsi que des fièvres et infections sévères. Le paludisme s’avère souvent mortel chez les jeunes enfants et les femmes enceintes.

La plupart des Oblats au Madagascar travaillent près de la côte est de l’île. Le climat chaud et humide de cette région est propice à la multiplication des anophèles porteurs du paludisme, surtout entre novembre et mars. Pour diminuer les effets dévastateurs de la propagation de cette maladie, l’Administration de la Délégation et les Oblats dans chacune des 5 missions (Tamatave, Ambinanindrano, Mahanoro, Masomeloka, et Marolambo) ont décidé de subvenir aux besoins des malades en achetant et distribuant les médicaments les plus nécessaires à la guérison. En collaboration avec les infirmières et médecins locaux, la Délégation a mis en place un système d’évaluation médicale et de distribution de médicaments afin d’atténuer les effets dévastateurs du paludisme. Des antipaludiques ont été distribués gratuitement aux enfants de 1 à 15 ans dans chacune des 5 communautés.















lundi 8 mars 2010

Journée Internationale de la femme / International Women's Day

(Image: Rassemblement de femmes à Dhaka, au Bangladesh)

En cette Journée internationale de la femme, j’ai eu le plaisir de rencontrer Sœur Agnès Asuni, venue de Kinshasa en République Démocratique du Congo. Responsable régionale pour l’Afrique de la Congrégation des Sœurs Salésiennes de la visitation, Sœur Agnès est passée au CMO afin de présenter plusieurs projets, dont un projet qui a pour objectif la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Puisqu’en cette journée importante pour toutes les femmes du monde j’étais en compagnie de cette femme dévouée qui travaille pour améliorer la vie des gens en besoin, j’en ai profité pour lui demander comment se souligne cette journée dans son pays. Sœur Agnès ma fièrement parlé des activités qui sont organisées pour la Journée internationale de la femme, depuis les cinq dernières années surtout.

Une nouvelle tradition en cette journée est le défilé des fillettes et jeunes filles, vêtues du pagne. En République Démocratique du Congo, le pagne est le vêtement typiquement porté par la femme. Pour la Journée internationale de la femme, les jeunes filles ont l’honneur de porter le costume que portent leurs mères afin de célébrer la femme qu’elles deviendront. De plus, plusieurs conférences sont données sur les droits de la femme, la prévention de la violence contre la femme, le VIH-sida, et d’autres sujets qui font la promotion de l’égalité entre les sexes.

Sœur Agnès est fière non seulement de constater l’importance grandissante que l’on accorde aux célébrations de cette journée au Congo, mais aussi d’être témoin de l’avancement des femmes de son pays et d’y mettre des efforts à travers les projets qu’entreprennent la Congrégation des Sœurs Salésiennes de la visitation.

Le Journée internationale de la femme trouve son origine (parmi d’autres mouvements sociopolitiques qui ont précédés) au début du vingtième siècle, lors des manifestations des femmes aux États-Unis et en Europe. Ces femmes réclamaient l’égalité, le droit de vote, et de meilleures conditions de travail. C’est en 1977 qu’a été officialisée cette journée par les Nations unies, invitant chaque pays du monde à célébrer une journée pour les droits de la femme.



On this International Women’s Day, I had the pleasure of meeting Sister Agnès Asuni, who recently arrived from Kinshasa in the Democratic Republic of Congo. As the Regional for Africa for the Congregation of the Salesian Sisters of the Visitation, Sister Agnès came to the CMO to present several community projects, one of which is designed to promote female empowerment.

Seeing that on this important day I was in the company of a dedicated woman who works to better the lives of those in need, I took this opportunity to ask her how International Women’s Day is celebrated in the Democratic Republic of Congo. Sister Agnès spoke proudly of the events that take place on this day, especially since the last five years.

A new tradition on International Women’s Day is the organisation of processions, during which young girls walk the streets of their community dressed in the pagne. In the Democratic Republic of Congo, the pagne is the traditional attire of the woman. For International Women’s Day, girls thus have the honour to wear the dress typically worn by their mother in order to celebrate the women they are becoming. In addition to these small parades, several conferences are organised on women’s rights, on the prevention violence against women, on HIV/aids, and on other topics related to female empowerment.

Sister Agnès is proud not only of the increasing importance of International Women’s Day in her country, but also of the advancement of women in general and of the efforts of her Congregation through the many projects they undertake.

International Women’s Day has its origins (among other socio-political movements that came before) in the early twentieth century, through manifestations of women in the United States and Europe. These women demanded equality, the right to vote, and better working conditions. In 1977, the United Nations proclaimed an International Women’s Day, inviting all countries to celebrate this day for women’s rights.

jeudi 18 février 2010

20 février - Journée mondiale de la justice sociale

« La justice sociale se fonde sur les valeurs que sont l’équité, l’égalité, le respect de la diversité, l’accès à la protection sociale et l’exercice des droits de l’homme dans tous les domaines d’activité humaine, y compris dans le monde du travail. Face aux conséquences de la crise financière et économique mondiale qui s’accompagne d’une forte hausse du chômage et de la pauvreté et fait obstacle à l’intégration sociale, ces principes sont plus importants que jamais... »
- M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU

La justice sociale est une condition fondamentale de l'égalité, de la coexistence pacifique des êtres humains au sein des nations et entre les nations. Elle représente l'égalité entre les sexes, les religions, les goupes ethniques, etc. Le défense de la justice sociale est ainsi la défense des droits de tous les peuples.

L'Assembée générale des Nations Unis a proclamé le 20 février, Journée mondiale de la justice sociale. Elle invite tous les États Membres à célébrer cette journée spéciale en menant à l’échelon national des activités concrètes visant à promouvoir les buts et objectifs du Sommet mondial pour le développement social.


"Social justice is based on the values of fairness, equality, respect for diversity, access to social protection, and the application of human rights in all spheres of life, including in the workplace. As we face the consequences of the global financial and economic crisis, which has led to significant increases in unemployment and poverty and is straining social integration, these principles are more important than ever."
Secretary-General Ban Ki-moon
Social justice is a fundamental aspect of equality, of the peaceful coexistence of mankind within and among nations. It represents equality of the sexes, religions, ethnic groups, etc. Defending social justice means defending the rights of all peoples.
The United Nations General Assembly proclaimed 20 February as World Day of Social Justice in 2007, inviting Member States to devote the day to promoting national activities in accordance with the objectives and goals of the World Summit for Social Development Observance of World Day of Social Justice should support efforts of the international community in poverty eradication, the promotion of full employment and decent work, gender equity and access to social well-being and justice for all.
Pour toutes nouvelles concernant les Oblats, les projets du CMO en pastorale, et autres articles de réflexion chrétienne sur les réalités des pauvres d’ici et d’ailleurs, veuillez visiter le blogue Bonne nouvelle : http://bonnenouvellecmo.blogspot.com/

For news concerning the Oblates, CMO's projects related to evangelisation and ministries, and other articles offering a Christian perspective on the realities of the less fortunate, please visit the Bonne nouvelle blog: http://bonnenouvellecmo.blogspot.com/

jeudi 4 février 2010

Un pas vers l'avant pour les femmes de Kinshasa


C’est en juillet 2008 que les Sœurs de la Fraternité Missionnaire de la Sainte Famille se sont tournées vers le CMO en espoir d’obtenir un soutien financier pour une initiative locale. Cette petite communauté œuvrant à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, avait comme but de créer un centre d’alphabétisation et de formation professionnelle en coupe et couture avec atelier de confection, permettant à 60 jeunes femmes désœuvrées d’obtenir la formation nécessaire pour un métier rémunérateur.

Ayant ouvert une école primaire pour les enfants des localités d’Offitra, Socopao, et Pakadjuma il y a quelques années, les Sœurs de la Fraternité Missionnaire de la Sainte Famille (FMSF) ont vite constaté qu’il était aussi nécessaire d’organiser un centre de formation professionnel pour les mères de ces enfants, la majorité de ces familles étant sans contrat de travail et vivant dans des maisonnettes construites en déchets de contreplaqués et de cartons. La stratégie de leur projet était donc d’offrir à ces femmes un moyen concret d’augmenter leur revenu familial afin de subvenir aux besoins vitaux de leurs familles respectives et d’assurer la continuité de la scolarisation de leurs enfants.

Le CMO ayant accepté le financement de ce projet, en collaboration avec la Fondation Internationale Roncalli, les Sœurs de la FMSF ont donc mis cette initiative en marche en février 2009. Elles ont supervisé la construction de hangars devant servir de salles de formation et ont aménagé l’espace réservé à l’atelier de confection. Après l’achat des matériaux de couture et des fournitures scolaires pour l’alphabétisation, les 60 jeunes mères désireuses de suivre la formation ont débuté leur apprentissage.

Jusqu’à présent, ce Centre féminin d’apprentissage des métiers et d’alphabétisation s’avère un grand succès. En septembre 2009, le Centre a terminé la formation de 6 mois du premier groupe de femmes, leur ayant offert des séances d’éducation à la vie et de sensibilisation sur les droits de la femme en plus des modules principaux, soit l’alphabétisation du lingala, première langue de communication de la ville de Kinshasa, le français, et la coupe et couture.

« Ce projet, unique en son genre dans le quartier, est d’une utilité sociale importante telle qu’il est une grande œuvre pour la promotion du monde féminin désœuvré,» constate Sœur Antoinette Milemba, Supérieure Générale de la FMSF et réalisatrice du projet. « C’est une initiative des femmes qui aident toute la population des localités et des environs à sortir petit à petit du sous-développement pour finalement embrasser le développement socioprofessionnel, culturel, et éducatif. »

Maintenant que le Centre est fonctionnel, un Comité de suivi a été mis en place pour assurer la pérennité du projet. Ainsi organisé avec sont petit atelier de confection, le Centre devient progressivement un grand atelier de professionnalisation où quelques femmes récemment formées exercent leur métier de couturières professionnelles.

Comme l’explique Sœur Milemba, un deuxième groupe de 70 femmes a été sélectionné et est en pleine formation depuis Octobre dernier. L’initiative grandit, et les effets sont multiplicateurs. « C’est un moyen efficace pour aider les jeunes femmes, mères désespérées en particulier, et toutes les femmes du quartier à apprendre un métier utile à la société et à se prendre en charge pour toute leur vie. »

mardi 2 février 2010


Plus de trois semaines se sont écoulées depuis le séisme qui a dévasté Haïti le 12 janvier dernier. Bien que l’aide aux sinistrés ne cesse de s’intensifier et qu’une attention particulière soit donnée aux besoins prioritaires de la population, plusieurs défis persistent.

Depuis l’arrivée massive de l’aide internationale, l’accès aux soins médicaux s’avère un peu plus facile plus que les jours avancent. Plusieurs centaines de milliers d’individus ont été relocalisés dans des camps de refuges où se trouvent les abris convenables pour la saison des pluies qui approche, risquant de transformer ces villages provisoires en zones de contagion et d’épidémies.

Des milliers de familles sont toujours dans le besoin, manquant d’abris provisoires et matériel de couchage. Les soins médicaux, la nourriture, et l’eau potable manquent toujours de façon criante. L’hygiène et la sécurité de la population sont aussi des enjeux qui nécessiteront l’attention des secouristes, des gouvernements, et des organismes d’aide communautaire et internationale. Le manque de liquidités, en grande partie causé par l’arrêt prolongé du système bancaire, pèse très lourd sur les efforts d’approvisionnement. Malgré la disponibilité des produits de base, la majorité de la population n’y a accès, les prix ayant grimpé significativement.

Le CMO continue de rallier les efforts des Oblats qui sont déjà en Haïti, faisant le bilan des besoins prioritaires, et de tous ses précieux bienfaiteurs. Le soutien qu’apportera le CMO aux Oblats et au peuple haïtien s’échelonnera sur les années à suivre.

Une chose peut être constatée avec certitude : les partis politiques, en collaboration avec la société civile, devront se tourner vers une approche durable et viable en élaborant le plan qui guidera la reconstruction. En tant qu’individus à l’écoute des enjeux humanitaires, il est important de garder en tête l’importance du soutien qu’apportera la communauté mondiale à Haïti dans les années qui suivront. Même si cette catastrophe perdra graduellement l’ampleur qu’on lui accorde présentement dans les actualités, la continuité de l’aide apportée restera cruciale pour les années à venir.
Photo: Fred Dufour (AFP/Getty Images)
Over three weeks have passed since the earthquake struck Port-au-Prince on January 12, leaving behind chaos and devastation among the Haitian people. Although help for the disaster victims continues to flow into Haiti and particular attention is being given to the primary needs of the population, many challenges lie ahead.

Since the ample arrival of international aid, access to medical care is becoming increasingly accessible. Several hundred thousands of individuals have been relocated to temporary camps where are available shelters suitable to withstand the incoming rainy season, which may transform these provisional villages in zones of contagion and epidemics.

Thousands of families remain in need of basic commodities, lacking shelter and sleeping materials. Medical care, food, and drinking water are still scarce. Hygiene and the security of the population are also major concerns that will require considerable attention from rescuers, governments, as well as local and international humanitarian organizations. The lack of liquidity, in large part attributable to the prolonged non-functioning of the banking system, is weighing heavily on the efforts of procurement of essential commodities. Despite the fact that most basic goods are available, they remain inaccessible to the majority of the population due to skyrocketing prices.

The CMO continues to rally the efforts of the Oblates on the ground, currently assessing aid priorities, and its generous benefactors. The support which will be brought by the CMO to the Oblates and the Haitian people will be spread out over several years to come.

One thing remains clear: political parties, in collaboration with civil society, will need to turn to a durable and viable approach as they elaborate a plan that will guide reconstruction efforts. As individuals concerned by the stakes of this tragedy, it is important to keep in mind the importance of the aid that will be brought to Haiti by the global community in years ahead. Even if this disaster will gradually lose the media spotlight which it currently holds, the continuity of international aid will remain crucial for years to come.
Catherine Duclos

mercredi 20 janvier 2010

Un autre séisme frappe Haïti


Huit jours après le séisme qui a dévasté Haïti, un autre tremblement de terre de magnitude 6,1 a frappé le pays encore ce matin, suscitant la panique auprès de la population encore sous le choc et les débris du désastre de la semaine dernière. C’était peu après 6h (heure locale) que les immeubles ce sont mis à trembler, l’épicentre de cette secousse ayant été identifié à environ 60 kilomètres à l’ouest de Port-au-Prince.
Bien que le séisme fût moins fort que celui du 12 janvier, les 370,000 sans-abri réfugiés dans 300 campements provisoires se sont mis à courir dans les rues. Aucune victime n’a été signalée dans l’immédiat, mais certains ont rapporté des bruits d’effondrement.
Photo: Reuters
Eight days after the earthquake that devastated Haiti, another earthquake of magnitude 6.1 struck again this morning, creating panic among the population still under the shock and debris from last week’s disaster. It was a few minutes after 6am (local time) that buildings began to shake, the quake’s epicenter being located approximately 60 kilometers west of Port-au-Prince.

Although this morning’s earthquake was weaker than that of January 12, the 370,000 homeless civilians located in 300 temporary shelters began running down the streets in panic. No victim was reported at the time of the event, but many mention having heard sounds of buildings collapsing.

lundi 18 janvier 2010



Haïti toujours sous le choc du séisme du 12 janvier, les secours provenant de plusieurs pays continuent d’arriver sur place pour venir en aide aux milliers de victimes qui, ayant perdu leur toit, sont contraintes à dormir dans les rues. L'Équipe d'intervention en cas de catastrophe des Forces canadiennes (EICC ou DART) est déjà sur place depuis le 13 janvier. C'est le premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive, qui a demandé à Ottawa de déployer l'EICC dans la région. Selon Associated Press, les secouristes qui se sont rendus sur place jusqu'ici ont dû s’y rendre les équipements lourds habituellement nécessaires pour ce genre d'opération en moins. Ils seront finalement déployés à Jacmel, une ville de 30 000 habitants située à environ 30 kilomètres au sud-est de Port-au-Prince. Bien que plusieurs régions d’Haïti aient pu recevoir l’aide ponctuelle de l’EICC, le brigadier général Guy Laroche explique que Jacmel a été retenu parce que la région n'a reçu aucune aide jusqu'à présent.

Le 14 janvier, le gouvernement du Canada s'est egagé à accorder les mêmes contributions que les citoyens canadiens à la suite du séisme dévastateur, soit une somme totalisant 50 M$. En effet, pour chaque dollar versé par les Canadiens à une organisation caritative enregistrée, le gouvernement du Canada y mettra part égale. En démontrant aux citoyens que chaque montant versé sera doublement important, le gouvernement renforce la solidarité internationale pour venir en aide au peuple haïtien.

Le CMO est une organisation caritative enregistrée auprès du gouvernement canadien, dont plusieurs confrères et ressources sont établis à Port-au-Prince et ailleurs en Haïti. En réponse à l’engagement du gouvernement canadien de doubler les dons faits aux organismes tels que le CMO, nous vous encourageons à nous supporter dans nos efforts pour venir en aide au peuple haïtien, non seulement pour les soins de base et les différents besoins dans l’urgence, mais aussi pour la reconstruction qui s’échelonnera au cours des prochaines années. Votre don peut être acheminé par chèque au CMO, pour lequel vous recevrez un reçu officiel pour les impôts :
Centre Missionnaire Oblat (CMO)
1215, rue de la Visitation
Montréal (Québec) H2L 3B5

Merci de nous aider à faire la différence !



As Haiti is still in shock from the January 12 earthquakes, rescue teams from around the world continue to arrive, offering support and aid to the thousands of victims still sleeping on the streets after having lost their homes in last week’s devastating events. Canada’s Disaster Assistance Response Team (DART) – made up of nearly 200 Canadian Forces personnel – was already on site by January 13. It was Haitian Prime Minister Jean-Max Bellerive who called upon Ottawa to deploy DART in response to the disaster. According to Associate Press, rescuers have had to do without the heavy equipment that is usually necessary for these types of rescue operations. It was recently confirmed that DART will be deployed to Jacmel, a city of 30,000 inhabitants located 30 kms southeast of Port-au-Prince. Although several regions of Haiti could have received DART’s help, Brig-General Guy Laroche explains that Jacmel was selected because it had received no aid until now.

On January 14, in response to the Haiti earthquake, the Government of Canada made the commitment to offer the same monetary contributions as Canadian citizens, for a total of up to 50 million dollars. That is, for every dollar donated by Canadians to any charitable organisation registered and recognized in Canada, the government will donate an equal amount. By demonstrating concretely that each donation has a double impact and importance, the Government of Canada seeks to strengthen international solidarity in this crisis to come in aid to the Haitian people.

The CMO is a charitable organisation officially recognized by the Canadian government, which already has fellow Oblates and resources established on the ground in Port-au-Prince and throughout Haiti. Given the government’s initiative to double all donations made to organisations such as the CMO, we strongly encourage you to support us in our efforts to come in aid to the Haitian people, not only in offering the basic care that is urgently needed, but also for the reconstruction efforts that will unfold over the years to come. All donations, for which tax receipts will be promptly issued, can be sent by cheque to the CMO :
Centre Missionnaire Oblat (CMO)
1215 rue de la Visitation
Montréal (Québec) H2L 3B5

Thank you for helping us make a difference!
Photo: AFP/Andrew Bigosinski, Jacmel

mercredi 13 janvier 2010

Séisme en Haïti – Urgent besoin d’aide


Le violent séisme qui a frappé Haïti par trois reprises ce 12 janvier a fait des dégâts d’une ampleur qui dépasse l’entendement. Le désastre s’est produit à quelques kilomètres de la capitale de Port-au-Prince, où vivent près de 2 millions de personnes, laissant derrière lui dévastation, chaos, et dommages sévères. Les autorités n’ont encore dressé aucun bilan, celui-ci risquant d’être effroyablement élevé.

Bien que les secours s’organisent rapidement pour venir en aide au peuple Haïtien, le déploiement des efforts sera sans doute ralenti par les dommages majeurs à l’infrastructure : plusieurs routes sont bloquées par les débris, des hôpitaux, maisons, écoles, hôtels, et immeubles ont été touchés (tel que le palais présidentiel et le siège social de la mission de paix de l'ONU en Haïti), les lignes téléphoniques et Internet, ainsi que l’électricité ne fonctionnent plus dans plusieurs secteurs, réduisant les moyens de communications

Le CMO évalue présentement la situation pour savoir qu’elle aide nous pourrons y apporter le plus rapidement possible. Je vous tiendrai au courant du développement de la situation et de nos démarches d’entraide dans les prochains jours.

Pouvez-vous nous aider à LES AIDER?

Vous pouvez envoyer un don directement au CMO, spécifiant qu’il soit utilisé pour venir en aide à Haïti. Nous émettons un reçu officiel pour les impôts pour tout don reçu.

CMO
1215, rue de la Visitation
Montréal (Québec) H2L 3B5

Je vous remercie de votre générosité. N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions ou commentaires.

Catherine Duclos
cmoprojets@videotron.ca
(514) 351-9310 poste 115

Du nouveau au CMO!

Bonjour à tous!

Je viens tout juste d'entrer en poste en tant qu’Agente de projets du CMO, remplaçant Yanick Chamberland-Richer. C’est pour moi un honneur de
faire nouvellement partie de l’équipe et du travail honorable qui s’y réalise. J’ai récemment terminé mes études en anthropologie et obtenu une expérience de travail enrichissante à l’UNICEF, me tournant maintenant vers le CMO pour y offrir mes connaissances. Ayant trouvé ma passion pour la solidarité internationale lors d’un projet que j’ai réalisé en Inde il y a quelques années, il me fera un grand plaisir de continuer dans cette voie à la fois stimulante et valorisante afin d’assurer le déroulement de projets viables et concrets qui viendront en aide aux gens en besoin à travers le monde.

Je vous tiendrai au courant de l’avancement de nos projets et de l’implication du CMO dans ses œuvres de solidarité internationale.

Je vous remercie de continuer à porter attention aux enjeux d’aide humanitaire et de rester à l’écoute!

Catherine Duclos